Et vendredi, il a fait nuit beaucoup trop tôt... L’après midi s’est pourtant bien fini, dans une ambiance sympa, notre tente verte fluo trônait au milieu des autres côté fosse... L’attente a commencé entre fans et j’ai pour ma part retrouvé tous ceux rencontrés sur cette tournée... malgré ce vent de déprime qui souffle autour de moi...

Et pourtant, alors que rien ne le présageait, le soleil a fait brusquement son entrée dans ma nuit... Il est 11h samedi matin lorsque mon portable sonne... Justine s’éveille « Bonjour Laure, c’est Alain, manager d’Indochine... » Mes jambes tremblent et mon coeur bat anormalement... Alors que les gens de la fosse sont près à se taper dessus, et que les rires de ceux des gradins arrivent jusqu’à moi... je ne suis déjà plus ici... *partie loin, loin*... à des milliers de kilomètres de Bercy !!!

Il est 14h... je colle mon pass sur mon tee-shirt et Jess m’explique comment accrocher mon bracelet... Premiers pas dans Bercy... les techniciens courent dans tous les sens, la scène s’installe doucement... C’est eux qui créent notre monde indochinois, et c’est vrai qu’on n’y pense pas forcément... Là, devant moi apparaît enfin le « derrière la scène » qui me fascinait tant ! On fait le tour des loges, on déambule dans les couloirs en écoutant attentivement les explications d’Alain. On ouvre toutes les portes et waaa... la loge de Nico est magnifique !!! Puis nous voici seules au milieu de la salle... vide !!! Etrange sensation...

L’orchestre, en train de répéter, commence à jouer « Salômbo »... je vois des larmes sur les joues à côté de moi, et je crois même qu’il y en a sur les miennes aussi... Une atmosphère magique plane, les notes s’envolent jusqu’à nous... Puis quelqu’un traverse la scène, suivi par une autre personne... et comme si tout était normal, François et Marco parcourent la scène, juste devant nous... !!! Puis une autre ombre bouge sur le côté de la scène... « mon coeur va exploser s’il n’arrête pas de battre à cette vitesse »... ohhhh Boris !!!!

Les balances d’Indo avec l’orchestre commencent, la voix de Nico remplie la salle... accompagnée par celle de Boris. Nous montons discrètement sur scène, à notre tour de frôler l’herbe « maudite » (oui, il y a de la pelouse sur l’ampli de Boris !!!)... Avec Jess, nous nous lançons dans une chorée endiablée, notre rôle de choeur nous semble indispensable à la survie du groupe !!!

Un peu plus tard, je me retrouve seule dans la salle (mes chères Indo Reportrices étant sortie faire un tour), j’en profite pour faire dédicacer mon tee-shirt (Marco m’a dessiné une jolie fleur et Boris un cœur, qui est sensé avoir la forme de ses médiator... bien qu’il ne m’ait pas prouvé que c’était vrai !)

18h : « Mesdames et messieurs, nous vous informons que les portes sont ouvertes... » bien accroché à ma barrière côté Boris, j’attends ma Celona, que je vois arriver en courant 30 secondes après. La salle est survoltée... !!! Le concert commence... Lorsque le rideau tombe, Indochine découvre 17 000 personnes hystériques... Et la fameuse coupure de courant a rendue on peut dire, ce concert vraiment unique... et elle a fini de chauffer la salle à bloc. Le singe accroché au pied de micro de Boris semble satisfait de l’ambiance, tout comme les deux nounours assis une dernière fois sur scène et le chat d’Alice qui dors près de nous, au bord de la barrière...

Ici, les bulles de savons se mélangent aux larmes de certaines, qui se laissent envahir par leurs souvenirs d’Hanoi, il y a un an déjà... La musique de l’orchestre traverse chacun d’entre nous, c’est magnifique... « Justine » prend enfin toute sa valeur, et « 3ème Sexe » me paraît... envoûtante ( ?) !!! J’avoue que j’ai toujours les larmes aux yeux quand Nico fait chanter le public seul sur « J’ai Demandé à la Lune ». Ravie d’avoir entendue la chanson « You Spind Me Round »... tout simplement : j’adooore !!! J’aime toujours autant le clip de « Crash Me »... (je voudrais monter dans cette voiture moi aussi !!!) Et LA chanson du concert, « Vibrator », qui j’avoue, sans Boris ne serait jamais aussi... jouissive « God save real lesbian ».

Peut-être un peu déçue d’avoir terminé tout ça sur « Talulla »... mais c’est comme ça, et pour nous, rien n’est encore fini. On enjambe les barrières une nouvelle fois grâce à notre beau bracelet et nous voilà parties pour l’after... « dédicaces » « champagne » « remise du triple dvd de platine et du disque de platine » pour terminer la soirée en beauté au catering.

Il est 3h quand je ressors de Bercy... et quand tout se dissipe brutalement. Retour à la nuit, à ma nuit... On retiendra en exclusivité pour ceux qui n’étaient pas présent, que Boris n’est pas un bon guitariste (c’est bien connu un bon guitariste a toujours un médiator sur lui...), on aura appris en passant que « Clitoris is not a greek island ». Un dernier hommage au club des bourrins pour les moments passés avec eux et un merci à ma Mallo et Vagness pour la soirée.

Bien sûr... j’oublie pas Alain, pour tout, toute cette journée, et Nico (pour m’avoir tiré au sort)...

A Jess et Marie-Laure... pour ça...

*A « Lui » qui s’est égaré dans mes pensées...*

Adieu Bercy... à un jour peut-être. Pour le moment, on éteint la salle, les derniers techniciens s’en vont, il n’y a plus de scène, plus personne, plus de rires, plus de pleurs, plus de musique, plus de rêves, ils ont étés démontés avec la scène... Allez, c’est à notre tour de partir maintenant...vers notre étoile !!!

Laure

Bon, direction Bercy, entrée gradins... et oui, en arrivant juste la veille, fallait pas que je compte m’installer entrée fosse... cette nuit, je vais boire moi aussi la potion du prêtre vietnamien (oui, j’en ai trouvé), et je pourrai bondir des gradins jusqu’à la barrière, désolée pour les personnes qui attendaient depuis mercredi...

Après une bonne nuit sous ma tente, je vais faire le tour de Bercy avec mon beignet aux pommes pour me rendre compte que c’était surpeuplé de fans, dur de se frayer un chemin dans cette foule, pire que dans le magasin de Marco un samedi après-midi, mais je me souviens plus de son nom (1 point Marco) : il n’était que 11h...

Tiens, ça vibrator dans ma poche (1 point Boris)...

  " Alain ? ". Bah oui ça va, et toi ? Si j’ai postulé pour Indo Reporter ? Ba euh, je ne sais plus... ah oui, en effet, si j’ai été sélectionnée, c’est que j’avais bien postulé... ok 14h... nan nan, je ne serai pas en retard... !!! ".

Youhou, que du bonheur, eh les dingues ! Ayè, c’est mon tour, à moi Bercy ! J’arrive !!!

14h, porte 32... Entrée des artistes svp... Enfin, je crois... je retrouve mes 2 collègues de la journée Laure et Marie-Laure,

et notre guide Monsieur Picon... et c’est parti pour un tour de Bercy...

Alain nous explique le fonctionnement du son, des lumières, il nous fait rencontrer l’équipe, ceux de l’ombre, qu’on remercie généralement en fin de tournée, mais qu’on oublie pendant celle-ci... On fait connaissance de Mr Bozo, grande personnalité dans le monde indochinois...

Je croise des kilomètres de câbles, des vietnamiens allongés sur le sol, en pleine relaxation, des personnes concentrées et plongées dans leur travail (il vaut mieux, à 10 mètres de hauteur...)

J’ai le sourire, je me sens vraiment bien ici... un univers différent de celui que j’ai l’habitude de voir derrière la barrière, un univers que j’aimerais découvrir encore plus...

Les explications techniques sont terminées, les bases, mais ça donne envie de tout connaître... Ca va être les balances de l’orchestre, Alain nous laisse...

ça va être difficile à gérer, je vais les retrouver après presque 1 an... et oui... dès la 1ère note, les larmes sont là, impossible des les retenir, tant pis, c’est trop beau, je ferme les yeux, le temps s’en va comme dit Nicola, et je retourne à l’opéra, le temps de cette chanson... réveille toi Jessy ! Allez, stop, profite... ! je vais voir des gradins ce que ça donne... je m’aperçois qu’une partie du public ne pourra pas bénéficier de ce magnifique spectacle que va nous offrir l’orchestre et Indochine...

Alain vient nous rejoindre... alors ? Dur dur... mais, c’est trop bon ! Vient le tour d’Indo... une vue des barrières, et hop, nous voilà sur la pelouse tant convoitée par certains fans à la fin des concerts...

On peut dire qu’on était bien placés... combien de temps ça a duré, je ne sais plus... mais on a eu le droit à un " mini " concert privé... plus la répétition avec l’orchestre. On était au milieu, drôle de sensation... debout sur le gazon maudit qui effaçait à moitié les amplis de Boris, on faisait une petite chorégraphie années 80 avec Marie-Laure qui allait avec le titre "surprise" de ce soir...

Balances terminées, ça m’a donné faim tout ça... allez, une petite sortie au grand air me fera du bien... dehors, une vraie fourmilière, je me dis que j’ai vraiment eu de la chance d’échapper à cette attente... une pensée à mes amis qui sont restés tout l’après midi, ça ouvre dans 1h...

Retour dans Bercy, je retrouve les Toybloïd dans la fosse (nan, c’est Pravda en 1ère partie, une prochaine fois les filles, et votre scène arrive très vite), les derniers réglages se font... il est temps de prendre ma place aux barrières, à droite...^^

La salle se remplit, Pravda entre en scène, moi j’adore, Bercy était déjà chauffé, on sentait l’impatience, on l’entendait, on la voyait...

A la suite de Pravda, la hola était de rigueur... dernière note du remix de Soulwax et arrivent " les " petites filles au tambour... c’est parti pour 2h30 (environ) de concert... du moins on le pensait... et là, c’est le drame... lol, la panne (1 point " facile " Matu), plus de son, enfin si, on entendait la foule chanter les chœurs sur « Alice & June » ! Mais que s’est il passé... ?

J’imaginais derrière la scène, le staff, les tensions, le stress... ayè c’est reparti... pas pour longtemps, tout ressaute... allez, on y croit... on rechante... ça revient, un peu plus longtemps, mais la qualité du son n’était pas là... Nicola met fin encore une fois, je sens un petit stress monter... mais bon, fallait s’y attendre, des mauvaises ondes sont passées il n’y a pas si longtemps que ça dans cette salle, faisons le ménage... 10 minutes pour tout régler, ah, merci encore à l’équipe technique...

C’est là qu’on se rend compte qu’Indochine ce n’est pas un groupe avec 6 musiciens, c’est un groupe de 50 personnes environ... vous retirez Oli, y’a pas de concert, idem pour François, etc... mais vous retirez n’importe quelle personne du staff derrière, et bien c’est la même chose, y’a pas de concert... encore une fois, bravo, et merci à eux... en tout cas, tout rentre dans l’ordre, et la folie Indo reprend de plus belle...

C’est au tour de l’orchestre de faire son apparition derrière le groupe, une fois le rideau tombé... je me concentre, je tiendrai le coup... et là je vois Boris arriver en costume, comme " à la maison ", hein les dingues... je suis reparti illico à 12 000 km de Bercy, je ne voyais plus personnes autour de moi, je crois que je sentais même les odeurs des rues de Hanoi, et j’ai aperçu la chauve souris qui tournait dans l’opéra... oui elle était là... des larmes et des larmes... ça coulait tout seul... impossible de gérer quoique ce soit, j’étais là sans être là... pur moment, ça ne se raconte pas, ça se vit...

Merci Alain pour le p’tit clin d’œil ; je me sentais presque seule au milieu de ces 17 000 personnes. Sin come on, une dernière révérence, et bye-bye Vietnam... Je sèche mes larmes, je vais avoir l’occasion de les revoir après le concert ! On reprend les guitares saturées, les poussées dans la fosse, et le délire revient crescendo... le concert se termine sans embûche.

La petite reprise « You Spin Me Right Round » du groupe Dead or Alive me fait refaire la chorégraphie des balances, on se marre bien au concert d’Indo quand même... ! Et voilà « Talulla »...

C’est la fin de l’aventure pour la plupart des fans, moi je vais à la recherche de " grand " Alain... catering ? after show ? Un p’tit coup au catering, je vais me rafraîchir avec un verre d’ice tea... laissons manger Marco, montons à l’after... trop de monde... du coup, patientons avec du champagne...

Je vadrouille au milieu de la foule à le recherche de tête que je connais... on va laisser les boys pour l’instant... aaahhh, les vietnamiens ! Je commence à discuter avec mon anglais de base avec l’un d’entre eux... oui j’étais à Hanoi, vous vous ne souvenez pas... ? Apparemment non... alors je lui sors la phrase magique : pink hair ! like a chick... ! et là, révélation, il appelle tous ses collègues, et leur explique qui je suis, mdr, la folie, pendant qu’Indochine recevait leur " triple " récompense de platine, je trinquais aux retrouvailles avec une partie de l’orchestre, on se remémorait quelques instants, c’était exceptionnel...

Si je reviendrais à Hanoi ? bien sûr, quand ? je ne sais pas, mais j’irais vous chercher à l’opéra ! Un au revoir, et ils s’effacent de la salle...

Ayè, ça se vide, on commence à pouvoir voir les Indo boys plus facilement... on retrinque, on discute, on nous demande de sortir... ok, en route vers le catering, une seconde fois... je suis à la recherche d’une prise électrique, bah oui, toujours organisée la Jess, plus de batterie sur le portable... c’est bon... je vais faire un p’tit coup la vaisselle (2 verres... ça va...) histoire de dire qu’on est un verre pour reretrinquer avec Alain et les boys à cette journée, et je trouve ça d’accord (1 point François, youhou !)... encore quelques temps pour partager des bons moments, à rigoler, à discuter, à demander des choses un peu barrées à certaines personnes... vraiment, je rapporte que des bons souvenirs...

3h du mat’, il est temps de se rentrer les enfants, c’était une journée bien chargée, maintenant, il faut trouver le sommeil...

Bye-bye Alice & June. Bah merde... (1 point Oli), c’est la fin.

Allez, on va dire 4 points et demi, les boys, mon pari est gagné, on peut le dire !

Jessy